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Conception d'un plancher structurel mince acoustique bois |
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Philippe Paquet, Consultant en techniques constructives bois, CTBAUne expérimentation démarre dans ce domaine pour le projet « Villa Urbaine Durable » baptisé "Hospitalités", à Paris. Elle part d'un contexte favorable : le marché potentiel des planchers bois - en neuf et en réhabilitation - est important. Entre bois et béton pour un plancher, deux éléments de comparaison priment : - sur le plan thermique, les planchers bois sont plus performants que les planchers béton, - l'isolation acoustique est le principal point faible de ces systèmes bois. Sur ce plan, pour obtenir l'équivalent d'un plancher béton de 20 cm, on arrive à des épaisseurs de planchers à structure bois de l'ordre de 35 cm. Pour respecter la Nouvelle Réglementation Acoustique, on peut recourir à un complexe fait de poutres en I ou de solives en bois massif, de laine de roche en remplissage, d'une chape sèche et de plaques de BA 13. L'opération présente le défaut d'exiger une succession d'intervenants. L'idée, c'est d'aller plus loin maintenant. Est-ce qu'il n'y aurait pas un plancher bois qui réponde à ces obligations réglementaires en étant moins épais ? L'expérimentation porte ici sur la conception et la qualification d'une nouvelle génération de planchers bois. Les atouts et les contraintes du bois impliquent de travailler sur différents points : privilégier la filière sèche, exploiter la légèreté du matériau, rechercher la performance de la structure, en assurant une isolation thermique (limitation des ponts thermiques) et une isolation acoustique ( les solutions performantes existent mais supposent d'accepter une épaisseur globale importante et l'utilisation d'un complexe multicouches). L'étude commence par une approche fonctionnelle du matériau. Plusieurs procédés innovants sont exploitables pour l'expérimentation. L'idée du projet « Villa Urbaine Durable » baptisé "Hospitalités", c'est d'arriver à avoir une structure globale suffisamment légère pour que l'on puisse réutiliser partiellement les charpentes existantes sans avoir de fondations totales à faire. Autrement dit, on ne suspend pas tout à la charpente actuelle. Les descentes de charges sont partiellement reprises. On peut utiliser en structure les bois massifs contrecollés. Baptisés EWP, ces nouveaux produits commencent à se développer en Allemagne et en Autriche. Les composants en bois massif contrecollé peuvent être découpés à la dimension voulue. Une plaque seule n'est pas suffisamment performante du point de vue acoustique, ce qui veut dire que pour pouvoir respecter la Nouvelle Réglementation Acoustique, il faut lui superposer une chape de désolidarisation, sèche plutôt que liquide. L'objet du volet recherche du programme "Hospitalités" est d'optimiser un composant de plancher dans ses diverses fonctionnalités en utilisant une nouvelle génération de matériaux bois et des chapes sèches à base de bois performantes. Dans la salle : Et la solution du plancher collaborant bois-béton? Philippe Paquet : Effectivement, pour régler le problème acoustique, on pourrait adopter le principe du plancher collaborant bois-béton. Mais ce serait retomber dans la filière humide. Rappelons que ce concept de plancher est de substituer la partie en traction d'une dalle en béton armé traditionnelle par du bois massif, solidarisé avec du béton travaillant en compression. La dalle, connectée avec les structures, opère une répartition de charges. Parmi les procédés, citons par exemple Sylvabat (protégé par un brevet déposé par Cosylva) ou Lignadal (sous licence Archipente). |