Cadavres exquis de Montpellier

Règle du jeu: un premier joueur écrit un sujet, plie la feuille, la passe au second qui écrit un verbe, plie la feuille et la passe au troisième, qui écrit un complément.

Des mots joyeux, qui renvoient au plaisir, aux sens, à l'urbanité. A mettre en écho aux cadavres exquis des professionnels.

Être chez soi c’est un grand salon pour accueillir [le] moelleux.
Un petit appartement qui sentirait bon, un espace épuré, peu de meubles, extatique.
Les amis que je reçois sur mon cher canapé, agréablement et en paix.
Être dans sa maison c’est une immense zone de sieste volumineuse.
Mon coin [c’]est très vivant, ouvert, heureux.
Des coussins s’éparpillent de l’intérieur vers l’extérieur avec beaucoup d’arrière-pensées.
On partage sur un patio, tout plein de plantes ébouriffées, largement méditatif.
Les sculptures envahissent une serre tropicale mais pas forcément ad vitam aeternam.
J’ai toujours aimé avec attention, calme mais avec les bruits rassurants du quotidien.
Je disposerai la casserole de soupe et la salade dans un bain moussant.
Mon nouveau chez moi s’est transformé, on bâtit un nid et tout cela en prévoyant des modifications pour s’adapter à la vie.
L’ensemble des habitants réfléchira à des temps de débat non comptés, abondants.
Mes voisins et moi partageons un bon repas, belles et merveilleuses.
Vivre avec les autres c’est plein de cris de joie, de fous rire, démocratiquement.
Être chez soi ça pourrait être depuis longtemps très lumineux et confortable.
J’ai décidé de créer avec d’autres sur la couette, plein de soleil.
Je me sens chez moi quand avec des fleurs, des cloisons mobiles, des tapis colorés et des livres, rouge incarnat.
Sur les murs des toilettes en face de la cuvette, je mettrai les couleurs de la liberté, au gré de ma rêverie.
Renifler l’air, toucher les murs, sans cloisons avec des couleurs partout.
J’aimerais installer un chaos de bric-à-brac crépitant.
Dans l’espace où je serais, je peindrai un air de liberté et d’échange (très) sans limite et hilarant.