"Kit 3 D"

Aurore Wasner et Emilie Quesney ont fourni un « kit 3D » permettant de travailler l'espace de chaque foyer en volume de façon abstraite. Cet atelier suivait un atelier "cadavres exquis"

"Il comprenait : un socle en carton blanc = emprise maximale des espaces individuels intérieurs et extérieurs,cinq boîtes en carton blanc de différentes dimensions = les différentes pièces, deux carrés en plastique translucide (pouvant être recoupés) = les espaces extérieurs (végétalisés ou non), une liste de fonctions, des pictogrammes autocollants correspondant à ces fonctions = identification des espaces, un cordon élastique coloré = emprise réelle des espaces privatifs/individuels intérieurs et extérieurs, des épingles = assemblage provisoire, 2 flèches colorées autocollantes = entrée(s) du logement.

La consigne : individuellement, chaque habitant était invité à réfléchir et réaliser, à l’aide du kit, son « habitat ». Le tout étant volontairement abstrait (c'est à dire sans proportion réelle ni ouvertures), afin de mener une réflexion uniquement orientée sur l’organisation des espaces entre eux, des fonctions et activités attendues par chacun d’eux, et des désirs et idées architecturales. Il a été pensé de façon à constituer un outil de programmation alternatif à une simple liste de pièces et de surfaces.

Atelier maquette : dans un premier temps, chacun a défini les fonctions importantes dans la liste, puis manipulé les volumes et cherché une orientation, puis cherché quelles connexions pouvaient être mises en place avec l’extérieur et les autres habitants. Dans un deuxième temps, chacun a présenté son projet. L'outil est destiné à être réutilisé, à titre individuel, ou à titre collectif, afin de déterminer la façon dont peuvent être combinées entre elles les cellules individuelles, la nature et la position des espaces collectifs qui leur seront ajoutés. Le fait d'échanger avec les autres sur le plan de la maquette est totalement nouveau et vient ouvrir l'horizon de chacun.

Les maquettes : l'analyse individuelle des projets est faite sous la forme de fiches programmatiques dont la forme permettra de restituer la complexité de la réflexion de chacun. Trois typologies de logements récurrentes sont apparues parmi les 11 maquettes élaborées: « l'espace minimal » : un espace principal central spacieux + divers satellites fonctionnels réduits au strict nécessaire ; « la configuration verticale » : la stratification verticale est employée afin de créer une gradation des espaces les plus publics vers les espaces les plus privés (extérieurs ou intérieurs) ; « la segmentation horizontale » : les différents espaces sont disposés selon une configuration de plain-pied, très segmentée, chaque fonction étant isolée et organisée de manière traditionnelle de part et d’autre d’espaces de circulation. L'espace extérieur individuel est toujours présent. Il est rarement partagé. L'espace collectif commence à être abordé de façon spontanée par les habitants. Trois rapports apparaissent: proximité voire partage total, séparation, éloignement, gradation, notion de semi-collectif (petite échelle de partage, entre quatre logements)."